Série de bande dessinée belge créée en 1968 par Arthur Piroton (1931-1996) au dessin et Paul Deliège (1931-2005) au scénario dans le no 1589 du journal Spirou, Les Krostons met en scène trois petits lutins verts capables de passer de la deuxième à la troisième dimension, sortis d’une bande dessinée de leur créateur, Max Ariane[1].
Méchants mais bêtes, ils ont pour ambition de devenir les maîtres du monde.
Dans Krostonius – La vie et l’œuvre d’un alchimiste oublié, le philosophe, historien, essayiste, éditeur et conférencier belge Arnaud de le Croix situe leur origine dans un ouvrage de sorcellerie du XVIIe siècle qu’il se serait procuré, le Grimorium Krostonii, au chapitre « Arcane de l’homoncule » exposant les trois manières de créer l’« homunculus, forme diminutive du latin homo, “homme” au sens d’être humain ».
Mêlant, dans un texte d’une belle virtuosité, considérations kabbalistiques fumeuses et connaissances bien réelles, Arnaud de la Croix guide son lecteur dans un labyrinthe que n’eût pas dédaigné l’apothicaire, médecin, astrologue – et prophète mystificateur – Michel de Nostredame (1503-1566)…
Bernard DELCORD
Krostonius – La vie et l’œuvre d’un alchimiste oublié par Arnaud de le Croix, Bruxelles, Éditions Lamiroy, collection « L’article », juin 2024, 43 pp. en noir et blanc au format 10 x 14 cm sous couverture brochée en couleurs, 5 €
[1] Une allusion transparente au chanteur belge francophone Marc Aryan (1926-1985), auteur et interprète de chansons à succès comme Katy, Volage, volage, Bête à manger du foin, Tu es n° 1 au hit-parade de mon cœur, Si j’étais le fils d’un roi…
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